Lointain Laos

25 janvier au 08 février 2018     

C'est avec une certaine tristesse que nous avons quitté le Cambodge le 25 janvier, quitté la belle famille de Sophean.  En route pour le pays suivant, le mystérieux pays du Laos. Un pays que nous avions sélectionné de contourner si on voulait rattraper le temps perdu mais finalement on a trouvé du différent en ce Laos (Same Same but different).

Traverser la frontière n'a pas été difficile, pourvu qu'on paie les 1 ou 2$ ici et là aux agents de l'immigration qui s'enrichissent à nos dépends mais on n'a pas ben ben le choix.  On a besoin de leur étampe dans nos passeports.  Et ça, c'est sans compter les 42$ US que chacun de nous à dû payer pour entrer au pays.  Eh oui, le Canada est en tête de liste pour le prix d'un visa au Laos!  Vu le coût de la vie plutôt bas ici (20-25$ la nuit pour se loger et même prix pour souper au resto), on ne va pas s'en plaindre!  Nous voilà en train de marcher vers la porte d'entrée du Laos (dans le 'no mans land' entre les douanes du Cambodge et du Laos), une des portes les moins achalandées du pays.

     En fait, ce qui a été plus compliqué, ce sont les changements de mini-bus pendant le trajet de 10 heures.  On a changé 4 fois de bus et de chauffeur (et Maéva a oublié sa casquette-souvenir du Chili pendant un des transferts à la hâte) et le dernier mini-bus était surbooké alors on s'est partagé 3 sièges à nous cinq pendant 3 heures.  Cette première expérience avec les bus du Laos nous a préparé à ce qui est la routine là-bas.  Vieux bus surbooké rarement à l'heure et les touristes...dernière priorité. C'est surprenant de voir comment le Laos en général se foute un peu pas mal des touristes et prioritize souvent leur attention envers les locaux, malgré les revenues que les touristes peuvent emmener. Mais pour un pays communiste et touts les drames qu'ils ont vécue, on leur pardonnera. 

    Notre première destination: Pakse.  Une petite ville désertique, chaude et pas vraiment accueillante.  On nous a laissé à un coin de rue le soir, sans savoir ou nous étions, une chance qu'une personne bien attentionné a demandé au chauffeur de nous laisser plus prêt.

On semble déranger quand on veut manger dans un resto ou acheter une expédition, surtout à l'heure du lunch.  La gérante de notre hôtel nous a fait croire qu'on pouvait briser les lits doubles de la chambre de 5 personnes pour qu'on loue une chambre supplémentaire et une de ses employées avait la tête couchée sur la table du restaurant de l'hôtel en textant sur son téléphone...vous voyez le genre.  En plus, Pascal et Laure ont souffert d'une intoxication alimentaire pendant les 3 premiers jours là-bas.  On était pas fâché de quitter pour Vientiane, la capitale, en avion en plus, tellement plus vite et efficace que le bus!   

     Enfin à Vientiane dans la capitale.  Quelle belle ville sur les rives du Mékong .  Très relax la vie ici.  Tant mieux car nous avons dû ralentir la cadence au Laos.  Les bactéries et virus  laotiens n'ont pas été tendres avec nous.  Un médecin généraliste français a diagnostiqué une pharyngite virale à Gaëlle, qui était fatiguée et fiévreuse.  Au  moins ce n'est pas la malaria :\ 

On a quand même pu visiter un peu la ville et ses temples et monuments historiques.

Notre hôtel était bien mais les soirs très bruyant, vers minuit les 300 kiosques du marché  ouvert venaient tous stationner les remorques derrières notre hôtel! :( ouf. Mais le déjeuner était très bien car il y avait finalement café à volonté :)

     Une petite marche sur des carreaux de boue séchée nous a amené près du Mékong , coucher de soleil en prime!  La rive en face, c'est la Thaïlande.

     Un autre bus surbooké et des bagages empilés partout autour de nous plus tard, nous voici à Vang Vien .  Petit village traversé par la rivière Song, Vang Vien était autrefois l'endroit idéal pour faire la fête, jusqu'à ce que  le gouvernement laotien y mette un frein en 2012.  Plusieurs touristes seraient morts d'overdose et d'accidents sur la rivière en mélangeant tubing et alcool.  Le tubing c'est se laisser doucement descendre en tube (une trippe) sur la rivière, ce qu'on a fait et qui était très, voir trop relaxant  car très long mais quand même magnifique.  (Si Pascal n'avait pas eu une tube percée et devait retenir l'air avec sa main,  et que Laure n'avait pas perdu sa casquette-souvenir de Tahiti, ça aurait été encore mieux! ) Le hic c'est qu'il y a des bars le long de cette rivière et avant il y avait aussi des cordes à tarzan, de là les accidents.  Maintenant, les bars de la ville ferment tous à 23h30 et les tubes doivent être rapportés avant 20h sous peine d'amende.   En plus le nombre de bars est limité à 5 ou 7 à la fois dans la ville. Pour nous, puisqu'on voyage avec nos enfants, aucune différence! 

On a rencontré un couple de français sympa un soir dans un bar reggaey et on a joué au pool, c'était l'une des seuls soirée ou nous avons eu le courage de laisser les filles derrière pour aller prendre un verre. 

     Notre habitation, un petit bungalow sur le bord de la rivière, était idéal.   Vue sur la rivière et les montagnes, tranquille,  on était bien à Vang Vien.

     Visite d'une caverne et d'une montagne près du village.  La montée jusqu'au sommet était très périlleuse mais on l'a fait!  Les araignées dans la caverne étaient apparemment immenses mais Pascal et les filles ne me l'ont dit qu'après être sortis, je ne les ai pas vues! 

     Souper près de la rivière, c'est joli la nuit! Le poisson est en vedette et surtout le calamar fumée au charbon. Les gens lançaient aussi des lanternes sur le bord de la rivière et en y insérant un vœux ou une pensée.

     Un autre bus, un arrêt-construction dans les nuages de plus d'une heure, de beaux paysages...

...  et on arrive à Luang Prabang.   Petite ville de 70 000 habitants faisant  partie du patrimoine mondial de l'Unesco, elle abrite à elle seule 33 temples bouddhistes!  On a pas pu visiter la ville autant qu'on aurait voulu puisque Gaëlle, une semaine après le début de sa pharyngite virale, faisait encore de la fièvre.  On a dû consulter de nouveau un médecin.  En une heure on avait consulté le médecin, pris une prise de sang et reçu diagnostique et antibiotiques pour guérir son infection , le tout pour 40$!!!  Merci au gérant de l’hôtel (erreur sur google map pour l’emplacement d'un hôpital), qui nous a re-dirigé vers la clinique d'un chinois dans le fin fond de la forêt cambodgienne.

     Les moines bouddhistes ne possèdent que cinq biens: 

1.  Leurs vêtements, incluant la toge (jaune pour moine des villes et orange-foncé pour moine des forêts).

2.   Un rasoir

3.  Un nécessaire à couture pour réparer leurs vêtements.

4.  Un filtre à eau

5.  Un bol pour recueillir la nourriture.

Ils ne mangent qu'un seul repas par jour et circulent dans la rue au lever du soleil pour amasser de la nourriture dans leur bol.  Les autres besoins de bases sont aussi comblés par la charité des laïcs (logement, remèdes, vêtements) et en échange, les moines  offrent aux laïcs l'enseignement  bouddhiste qu'ils possèdent.  Les moines parlent aussi souvent anglais.  Des séances de conversation sont d'ailleurs organisées dans plusieurs temples afin que les touristes parlant anglais s'informent sur la vie des moines tout en permettant à ces derniers de pratiquer cette langue.  Les femmes ne doivent pas toucher un moine (les relations sexuelles sont évidemment interdites pour eux).  Dans les transports publics, les places du fond sont réservées aux moines et les femmes n'ont pas le droit de s'asseoir près d'eux...pour éviter toute tentation?  Les moines bouddhistes qui pratiquent  de façon stricte ne prennent même jamais la position allongée.  Ils dorment assis! 

     Une rizière dans les premiers jours de sa culture et des élèves d'une école secondaire qui font de la danse en ligne thaïlandaise.  Les filles qui font leurs devoirs à l'auberge de jeunesse, pas très intimes mais on a pas le choix. Pascal a couché dans un autre dortoir avec un ronfleux infernal car notre chambre n'avait que 4 lits.

     Le premier film tourné au Laos, "Chang", date de 1929.   C'est un film muet ou l'on voit une famille laotienne qui vit dans la jungle aux prises avec des attaques de tigres, léopards et troupeau d'éléphants.  Les animaux y sont tués pour de vrai, ouch!  On y voit de plus des singes, buffles, serpents, chiens ainsi que la façon de vivre à l'époque.  Le singe du film nous a fait bien rire... La soirée était fraîche mais le resto qui présentait le film servait thé, vin et bière!

     Tout près de Luang Prabang se trouvent de magnifiques chutes à Kuang Si.  On y a vu Jonhatan, un Québécois qui passe quelques mois en Asie.

     Pour retourner vers la Thaïlande, on a décidé de prendre un "slow boat" sur le Mékong.  Il porte bien son nom puisque ça prend deux jours de 8-9 heures pour atteindre la ville de  Chiang Rai en Thaïlande.  Quelle belle façon relax de voyager.  Gaëlle a pu se reposer, elle qui se remettait doucement de son infection. tandis que Maéva a pu doucement commencer à mal se sentir et attraper la pharyngite de Gaëlle :\  On a passé la nuit dans un village, Pakbeng, perché sur les montagnes qui bordent le Mékong, tellement beau et paisible! 

On a rencontré sur le bâteau un couple de français avec leurs deux enfants et deux filles swiss. Pour les repas il fallait s'approvisionner d'avance donc pour nous s'était ramens, fruits et pain. Facile car sur tout les moyens de transports asiatiques il y a de l'eau chaude! Les filles ont vraiment pu travailler forts dans leurs livres scolaires entrecoupés par des partis de cartes avec nos voisins allemands.

     Quelques photos de la nature laotienne

     Aperçu juste avant de traverser la frontière entre le Laos et la Thaïlande :)

    Comme de coutume, petite section sur la bouffe!

    Direction Thaïlande, en espérant qu'on laisse virus et bactéries derrière nous!